Dollar en repli, or en plein envol : une semaine sous tension aux États-Unis

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L’actualité financière démarre fort aux États-Unis : alors que le dollar perd de sa vigueur, l’or repart nettement à la hausse et franchit les 4 075 $ l’once. Une progression alimentée par l’espoir d’un accord permettant d’éviter le shutdown fédéral — un soulagement pour des marchés qui craignaient une paralysie totale de l’administration américaine.

Un vent d’optimisme après le recul du shutdown

Ce lundi 10 novembre, les investisseurs semblent reprendre leur souffle. La perspective d’un texte budgétaire provisoire, susceptible d’empêcher la fermeture des services fédéraux, redonne un peu de visibilité aux marchés.

Dans cet environnement, le dollar se montre hésitant, tandis que l’or retrouve une dynamique haussière marquée, avec un gain proche de 2 %.

Les places américaines suivent le mouvement : avant l’ouverture de Wall Street, les contrats à terme du Nasdaq, du S&P 500 et du Dow Jones affichaient des progressions allant de +0,3 % à +1,3 % — signe d’un regain d’appétit pour le risque.

Le dollar sous pression au milieu des incertitudes politiques

Sur la dernière semaine, le billet vert recule face à la plupart des grandes devises.
– L’euro affiche une légère avance.
– Le yen reste quasi stable.
– La livre sterling grappille quelques centièmes de point.

Seul le dollar néo-zélandais fait moins bien que son homologue américain.
Même la petite amélioration observée ce lundi n’a pas suffi à redresser la tendance : le Dollar Index stagne autour de 99,60, révélant un climat d’attentisme général tant que les tractations politiques à Washington ne sont pas clarifiées.

Shutdown évité (pour l’instant) : les marchés respirent

Un groupe de démocrates modérés du Sénat a réussi à faire adopter une mesure budgétaire temporaire par 60 voix contre 40.
Ce texte doit désormais être validé par la Chambre des représentants avant d’arriver sur le bureau du président Donald Trump.

Cette avancée éloigne, au moins momentanément, la menace d’un shutdown complet qui aurait perturbé les services publics et les aides fédérales.
Les investisseurs en profitent pour rééquilibrer leurs positions : retour vers les actifs risqués d’un côté, légère désertion du dollar de l’autre.

Forex : stabilité prudente avant les décisions des banques centrales

EUR/USD

La paire évolue un peu au-dessus de 1,1550, en attendant la publication de l’indice Sentix qui donnera la température de la confiance des investisseurs européens.
Cette accalmie cache toutefois des tensions persistantes sur le marché obligataire.

USD/JPY

Le dollar gagne un peu de terrain autour de 154,00 yens.
Takuji Aida, conseiller économique du Premier ministre Sanae Takaichi, considère qu’une hausse des taux de la Banque du Japon en décembre serait prématurée. Selon lui, une intervention en janvier 2026 serait plus cohérente, mais seulement si la croissance se confirme d’ici là.

L’or flambe : la politique américaine ravive la demande de refuge

Dans ce contexte d’incertitude politique, l’or redevient l’un des rares actifs à offrir une véritable visibilité.

Après une semaine de consolidation, le métal précieux repart clairement à la hausse.
Avec un cours autour de 4 075 $, les analystes identifient une base technique solide au-dessus des 4 000 $, seuil qui pourrait servir de tremplin vers de nouveaux records si :
– la situation budgétaire américaine se dégrade,
– le dollar continue de faiblir,
– ou si les taux longs s’assouplissent.

Quelles stratégies pour les investisseurs ?

Avec un dollar instable et un environnement politique mouvant, les portefeuilles se réorganisent.
De plus en plus d’investisseurs se tournent vers des valeurs refuges tangibles :
or physique,
argent,
pièces d’investissement,
– voire métaux alternatifs.

Cette recherche de sécurité reflète une tendance lourde : la volonté de préserver une partie du patrimoine hors du système bancaire, face à des politiques monétaires imprévisibles et un contexte géopolitique fragile.

Dans un monde où les équilibres changent rapidement, cette « débancarisation » partielle n’a jamais semblé autant d’actualité — ni aussi pertinente.

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