Livret A : combien les Français y placent réellement ? (Et où vous situez-vous)

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Le Livret A reste l’un des placements préférés des Français, mais derrière son apparente simplicité se cache une réalité beaucoup plus contrastée. Si l’encours moyen par livret atteint 7 482 €, ce chiffre masque des disparités impressionnantes entre les ménages… et entre les territoires.

Un placement universel… mais utilisé de mille façons

On pourrait croire que le Livret A est le point commun de presque tous les Français : 82,2 % de la population en détient un, soit près de 58 millions de livrets ouverts fin 2024. Facile d’accès, non imposable et disponible dans toutes les banques, il coche toutes les cases du placement de précaution.

Mais cet engouement massif ne dit rien de la façon dont les Français l’utilisent. Contrairement à ce que laisse penser la moyenne de 7 482 €, les comportements d’épargne sont en réalité très hétérogènes.

Une moyenne trompeuse qui cache de fortes inégalités

Le fameux « 7 482 € » ressemble à un signe de bonne santé financière collective… mais la réalité est tout autre :

  • 32 % des Livrets A affichent moins de 150 €.

  • À l’inverse, seulement 15 % des livrets atteignent le plafond de 22 950 €,
    et ces livrets “pleins” concentrent près de la moitié de l’épargne totale.

En clair : une petite minorité tire la moyenne vers le haut, tandis que la majorité utilise son Livret A comme une simple réserve de sécurité, pas comme un outil d’accumulation patrimoniale.

 

Des écarts géographiques surprenants

Quand on regarde la répartition territoriale, un autre phénomène apparaît : les départements les plus riches ne sont pas forcément ceux où les livrets sont les mieux garnis.

Quelques exemples :

  • Lozère : 8 802 € en moyenne

  • Seine-Saint-Denis : 4 162 € en moyenne

Les zones rurales affichent souvent des encours plus élevés que les grandes zones urbaines. Plusieurs pistes l’expliquent : habitudes culturelles d’épargne, rythme de vie différent, moindre pression sur le coût du logement… autant de facteurs qui influencent la capacité à laisser dormir de l’épargne.

 

Quand il y a plus de livrets… que d’habitants

Certains départements normands (Seine-Maritime, Manche, Orne) affichent des taux de détention supérieurs à 120 %. Autrement dit, on y compte plus de livrets que d’habitants.

Comment est-ce possible ?

Plusieurs hypothèses circulent :

  • des comptes ouverts pour des associations ou syndicats,

  • des livrets conservés dans la région d’origine par des expatriés ou des retraités,

  • ou encore des comptes inactifs jamais fermés.

Rien de totalement tranché, mais ces données illustrent bien la complexité statistique autour de ce placement pourtant réputé simple.

 

Pourquoi beaucoup d’épargnants se tournent désormais vers l’or

Dans un contexte où :

  • les taux des livrets réglementés baissent,

  • les inégalités d’épargne se renforcent,

  • et l’incertitude économique demeure élevée,

de plus en plus de Français cherchent des alternatives capables de protéger réellement leur capital.

L’or physique — qu’il s’agisse de lingots, de pièces ou même d’argent métal — attire pour plusieurs raisons :

  • une valeur refuge face à l’inflation,

  • une indépendance totale du système bancaire,

  • une liquidité internationale,

  • et une fiscalité intéressante en cas de revente après plusieurs années de détention.

Pour ceux qui veulent sécuriser leur patrimoine à long terme, l’or redevient un pilier incontournable, complémentaire au Livret A mais nettement plus protecteur.

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