L’or vient de dépasser pour la première fois la barre des 4 000 dollars l’once, un seuil symbolique qui marque un tournant sur les marchés. Cette envolée intervient alors que les États-Unis connaissent une paralysie gouvernementale inédite, poussant les investisseurs à se réfugier vers des actifs jugés plus sûrs. En l’espace de quelques mois, le métal jaune a grimpé d’environ 50 % depuis janvier 2025, s’imposant une fois de plus comme le baromètre de la peur économique
Des métaux en pleine ascension
L’or n’est pas seul à briller : l’argent progresse de 60 % sur la même période, atteignant près de 48 $ l’once. Ces hausses reflètent une incertitude économique mondiale grandissante, nourrie par les nouvelles barrières douanières imposées par Donald Trump. Les entreprises et les consommateurs subissent de plein fouet la hausse des coûts et la fragilisation du marché du travail, renforçant la fuite vers les métaux précieux.
Un contexte politique et monétaire explosif
À cette instabilité s’ajoute la paralysie du gouvernement américain, qui bloque les dépenses et retarde la publication de données clés. Dans le même temps, la Réserve fédérale multiplie les baisses de taux pour tenter de soutenir l’économie, ce qui affaiblit le dollar et renforce l’attrait de l’or. Les banques centrales, de leur côté, continuent d’accumuler des réserves en or, alimentant encore la demande, sur fond de tensions géopolitiques persistantes entre l’Ukraine, Gaza et les puissances occidentales.
Bijoutiers et consommateurs sous tension
Cette flambée des cours se ressent aussi sur le terrain. Les bijoutiers observent une forte hausse des demandes d’estimation ou de rachat d’or, tandis que les acheteurs peinent à suivre l’augmentation des prix. Les grandes enseignes comme Pandora ou Signet alertent déjà sur une hausse générale des coûts dans le secteur de la joaillerie, où la combinaison de l’inflation et des droits de douane complique l’accès aux produits en or.




