Cette semaine, les données sur les exportations suisses confirment la forte augmentation des achats d’or physique en Chine :
En janvier, les exportations suisses d’or ont grimpé de 86% par rapport au mois précédent, atteignant 216 tonnes, le plus haut total mensuel depuis décembre 2016. Cette croissance est principalement attribuable à des augmentations significatives des exportations vers l’Asie et le Moyen-Orient, compensant la baisse des échanges avec les marchés occidentaux et la Turquie.
Les fondeurs suisses réorientent leur marché vers l’Asie et le Moyen-Orient, tandis que l’intérêt pour l’or physique diminue en Occident.
Cette ruée vers l’or survient alors que les investisseurs occidentaux se désengagent de la Bourse chinoise, ramenant les investissements directs sur la place de Shanghai à leur niveau le plus bas depuis 30 ans.
Cette désaffection pour la Bourse stimule l’intérêt pour l’or en Chine, redevenant ainsi l’investissement privilégié en Asie, au détriment des actions en Bourse et de l’immobilier.

Pendant ce temps, à l’Ouest, on observe plutôt un engouement pour les valeurs technologiques. Les fonds institutionnels délaissent presque tous les autres secteurs pour se concentrer exclusivement sur la technologie.
Cette tendance vers les valeurs technologiques coïncide avec une augmentation des ventes d’actions par des initiés notables comme Jeff Bezos, Mark Zuckerberg et Theodore Sarandos.
La concentration de l’épargne mondiale atteint des niveaux sans précédent, avec un niveau d’effet de levier plus élevé et une économie potentiellement plus fragile qu’en 2000.
Malgré une politique monétaire et fiscale accommodante, des signes de faiblesse économique émergent, notamment une baisse des ventes au détail aux États-Unis.
Cette conjoncture soulève le risque d’un retournement brutal des valeurs de croissance vers des valeurs défensives, similaire à ce qui s’est passé lors de la bulle Internet en 2000, ce qui pourrait entraîner une phase haussière de l’or.
La demande mondiale d’or demeure faible par rapport à d’autres actifs, et même un léger changement dans l’allocation vers l’or physique serait difficile à satisfaire en raison de la rareté de l’or physique disponible.
C’est cette réalité qui alimente les achats d’or physique au détriment des investissements dans des produits dérivés liés à l’or.
En outre, la spéculation sur l’or papier diminue tandis que les demandes de livraison immédiate sur le COMEX augmentent, ce qui témoigne d’un intérêt croissant pour l’or physique.