Dubaï veut modifier le marché de l’or. La Dubai Commodity Authority va numériser le commerce de l’or en liant le métal précieux à des jetons sur la blockchain.
Ces jetons sont entièrement approuvés par la charia locale et garantis par des lingots d’or d’un kilo dans des coffres-forts autorisés.
Le projet annoncé par les médias d’État des Émirats arabes unis consiste en une collaboration entre l’autorité des matières premières Dubai Multi Commodities Centre (DMCC) et Comtech Gold pour créer des jetons sur la blockchain XinFin Protocol (XDC) qui représentent chacun 1 gramme d’or. Ces jetons sont associés à des lingots d’or physiques de 1 kilogramme, rappelant ainsi le système de la crypto-monnaie Bitcoin, où un bitcoin est constitué de 100 millions de satoshis que les investisseurs peuvent acheter.
Chaque lingot d’or du programme reçoit un certificat Tradeflow, conférant la propriété d’un jeton avec les mêmes privilèges. L’objectif de ce projet est de rendre l’or plus accessible en tant qu’actif financier tout en renforçant la réputation de Dubaï en tant que plaque tournante de la blockchain.
Le président et directeur général du DMCC, Ahmed Bin Sulayem, a souligné aux médias d’État que davantage de transparence et de soutien pour les actifs physiques sont nécessaires dans le monde de la cryptographie, en particulier compte tenu des événements récents du marché.
Actuellement, environ 122 lingots d’or sont liés à des certificats Tradeflow, ce qui devrait permettre de créer au moins 122 000 « jetons d’or » sur le marché numérique.
Les marchés de l’or, tels que le London Bullion Market et le World Gold Council, ont déjà utilisé la technologie de la blockchain, principalement pour retracer les origines du métal précieux et empêcher la circulation de métal illégal sur le marché.
Ces derniers mois, Dubaï s’est montrée très intéressée à devenir un hub pour les métavers et les blockchains. Le gouvernement prévoit que les mondes virtuels et les applications liées au Web 3 créeront environ 40 000 emplois et contribueront à hauteur d’au moins 4 milliards de dollars au PIB au cours des cinq prochaines années.
