Ces derniers jours, l’or a connu une baisse spectaculaire. En cause : une explosion d’analyses et d’articles relayant l’augmentation des investissements en Chine, dont beaucoup se sont révélés être des contenus générés par intelligence artificielle à des fins de clics. Cette exagération artificielle a semé la confusion sur les marchés, provoquant une chute brutale du cours de l’or à Londres, la place mondiale de référence pour ce métal précieux.
100 dollars perdus en quelques heures
Dans la nuit, les prix ont chuté de 50 dollars, avant de replonger d’autant à l’ouverture des marchés le matin. Le cours est descendu jusqu’à 3203 dollars l’once de Troie, un plus bas marquant qui a surpris de nombreux investisseurs.
Des prévisions pourtant revues à la hausse
Malgré ce plongeon, les analystes restent confiants sur le long terme. D’après une enquête menée par Reuters, 29 experts ont revu leurs prévisions à la hausse de plus de 11 % en moyenne, tablant désormais sur un cours de 3065 dollars l’once d’ici fin 2025.
« La fortune de l’or continuera à dépendre de la malchance des autres marchés », souligne l’un des répondants.
Un rebond fragile dans un marché sous pression
Alors que les marchés boursiers enregistraient leur première baisse en huit séances, l’or n’a pas immédiatement joué son rôle de valeur refuge. Il a atteint ses plus bas niveaux en plusieurs semaines avant de se reprendre légèrement à l’ouverture de Wall Street, soutenu par les résultats solides de Microsoft et Meta. En parallèle, le pétrole Brent est tombé à un creux de quatre ans, l’argent a brièvement chuté sous les 32 dollars, et le cuivre a continué sa baisse, affecté par la contraction de l’économie américaine et une nouvelle salve de droits de douane décidée par Donald Trump.
Demande physique en recul, mais investisseurs toujours présents
Malgré une baisse marquée de la demande de bijoux – notamment en Inde, où le festival Akshaya Tritiya n’a pas eu le succès habituel – l’intérêt pour les produits d’investissement reste soutenu. Les pièces et petites barres d’or séduisent toujours, surtout en Chine et en Inde, où les particuliers privilégient la sécurité. Si les flux des banques centrales ralentissent et que la demande physique reste fragile, l’or continue de jouer son rôle de valeur refuge, même s’il devient de plus en plus vulnérable aux effets de la volatilité et à l’influence des contenus numériques.