Sept pays propulsent l’or au-dessus des 4 000 dollars : une ruée mondiale vers la dé-dollarisation

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Le marché de l’or vient d’enregistrer un nouvel épisode historique. L’indice XAU/USD a franchi la barre symbolique des 4 035 dollars, atteignant ainsi un record absolu. En une seule séance, le métal précieux a gagné plus de 50 points, porté par une vague d’achats massifs provenant principalement de banques centrales de pays émergents.
Un phénomène qui s’inscrit dans une tendance mondiale de désengagement progressif vis-à-vis du dollar américain.

Une stratégie concertée menée par sept nations

Sept pays ont été identifiés comme les principaux artisans de cette flambée : la Pologne, l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, la Chine, la Turquie, la République tchèque et le Cambodge.
Ces États ont considérablement renforcé leurs réserves d’or au cours du dernier trimestre, injectant plusieurs milliards de dollars sur le marché.
Cette stratégie vise à diversifier leurs actifs et à réduire la dépendance au billet vert, tout en consolidant leurs réserves avec une valeur refuge solide et universellement reconnue.

Un mouvement d’ampleur mondiale

Au-delà de ces sept nations, de nombreux autres pays se sont joints à la dynamique. Le Ghana, le Qatar, l’Inde, la Serbie, l’Égypte, les Philippines, la Slovénie ou encore la Bulgarie ont tous accru leurs stocks d’or.
Selon les dernières données du FMI et du World Gold Council, il s’agit d’un tournant structurel dans la gestion des réserves mondiales. L’or, longtemps perçu comme un simple actif de couverture, retrouve aujourd’hui un rôle central dans les stratégies monétaires internationales, notamment pour les économies émergentes.

Une performance exceptionnelle sur les marchés des métaux

Avec une hausse annuelle de 54 %, l’or s’impose comme l’un des placements les plus rentables de l’année. Ce bond s’inscrit dans une tendance plus large : les matières premières, comme l’argent et le cuivre, affichent elles aussi des performances à deux chiffres.
Pour les investisseurs, qu’ils soient institutionnels ou particuliers, ces progressions ont largement dopé les portefeuilles.
Dans un contexte marqué par l’inflation persistante, les tensions géopolitiques et l’incertitude économique, l’or continue de jouer son rôle de valeur refuge incontournable.

Les banques centrales redessinent la carte financière mondiale

La demande soutenue des banques centrales, particulièrement celles issues des pays en développement, transforme durablement le marché de l’or. Leur statut d’acheteurs réguliers contribue non seulement à stabiliser les cours, mais aussi à entretenir leur progression.
Pour de nombreux analystes, la tendance n’a rien de temporaire : si la fragmentation monétaire et les rivalités économiques s’intensifient, de nouveaux records pourraient être atteints.
Ce mouvement de fond pourrait à terme affaiblir la suprématie du dollar américain et marquer le début d’une nouvelle ère financière multipolaire.

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